Les syndiqués de Rio Tinto Alcan Alma acceptent l’entente

Après six mois de conflit intense entre le syndicat et Rio Tinto Alma (RTA), les 780 employés en lockout ont accepté l’offre du géant de l’aluminium à une forte majorité.

Selon le protocole de retour au travail, RTA possède un échéancier de 14 semaines pour réintégrer l’ensemble de ses travailleurs, réunis ici en assemblée générale. (Photo: Agence QMI)

L’accréditation horaire a voté à 82,8 %, celle du bureau à 83,3 % et enfin celle du centre de recouvrement des cuves à 92,5 % en faveur de l’entente survenue lundi.

C’est vers 22 h que le président du syndicat, Marc Maltais, a pris la parole devant les membres.

« La lutte que nous avons menée a surpris RTA et elle a été abasourdie de voir qu’à Alma, nous avons soulevé la planète. La lutte n’est pas terminée », a-t-il mentionné.

Lors des remerciements, il a souligné le travail du maire d’Alma, Marc Asselin dans le dossier, mais les lockoutés l’ont solidement hué.

Le syndicat a dû faire des concessions. Une cinquantaine d’emplois seront perdus, mais les employés touchés seront prioritaires si de nouveaux postes s’ouvrent dans l’usine.

Ensuite, 10% des emplois seront offerts à la sous-traitance, mais le syndicat veillera au grain avec un mécanisme de protection des emplois qui sera unique à Alma.

Par ailleurs, un programme de retour au travail sera mis en place pour réintégrer les travailleurs à l’usine tout en évitant les rancœurs envers la compagnie.

Selon le protocole de retour au travail, RTA possède un échéancier de 14 semaines pour réintégrer l’ensemble de ses travailleurs. Les premiers retours au travail se feront dans un laps de temps de 90 jours.

Soulignons enfin que Marc Maltais a annoncé qu’il ne se représentera pas à la tête du syndicat pour des raisons familiales.

Une victoire pour RTA

Pour Claudine Gagnon, porte-parole de RTA, ce règlement est une belle victoire.

« Dans un conflit, il n’y a pas de vainqueur. Nous avons une nouvelle convention collective jusqu’à la fin de l’année 2015. Nos paramètres ont été acceptés par les membres du syndicat. »

« À présent, nous pourrons protéger nos actifs contre la compétitivité et réaliser un redémarrage des cuves très rapidement, a-t-elle ajouté. L’entente que nous avons signée permet aussi l’accueil des employés progressivement, dans un climat de calme. »

À contrecoeur

Parmi la foule, un lockouté a expliqué que la plupart des travailleurs qui étaient à l’intérieur de l’usine étaient des cadres à la retraite provenant des usines de Laterrière et de Jonquière.

« Ils gagnent 4000 $ par semaine pour quatre jours de travail, a-t-il fait savoir. Ils ne sont pas contents de nous voir arriver de nouveau dans l’usine. J’ai voté pour, mais à contrecœur. Je me suis dit que pour faire changer les choses, il fallait que nous soyons à l’intérieur de l’usine et non à l’extérieur. »

Myrianne Gratton, Secrétaire
FTQ Laurentides-Lanaudière

Tous pour un, un pour tous

Tous pour un, un pour tous

Tous pour un, un pour tous

Imaginez un instant que des dizaines de dirigeants de votre syndicat aient été arrêtés dans une rafle de police en vertu de fausses allégations de « terrorisme ». Si cela devait se produire, vous auriez probablement l’espoir que le mouvement syndical puisse répondre rapidement et massivement pour protester contre cette injustice.

C’est exactement ce qui s’est passé la semaine dernière en Turquie. Plus de 70 dirigeants des syndicats des travailleurs du secteur public ont été raflés dans des raids dans une vingtaine de villes. Par ces arrestations arbitraires, le gouvernement entend intimider l’ensemble des travailleurs turcs.

La Confédération syndicale internationale (CSI), qui représente 175 millions de travailleurs dans le monde, n’a pas tardé à condamner le gouvernement turc pour ces actes. En collaboration avec plusieurs fédérations syndicales mondiales, elles appellent à une manifestation en ligne.

S’il vous plaît, prenez quelques secondes pour en apprendre davantage et envoyer votre message protestation dès maintenant :

Encore une chose… s’il vous plaît, assurez-vous que votre syndicat est au courant de cette attaque contre nos camarades turcs. Si nous pouvons obtenir des organisations locales, professionnelles, inter-pros, régionales, nationales, de faire part à leurs membres de cette entrave scandaleuse aux droits de l’homme, nous pouvons envoyer un message très clair au Premier ministre turc. Et nous croyons que des milliers de messages venant de partout dans le monde feront une différence. Alors s’il vous plaît, faîtes passer le mot. Rappelez-vous : des vies sont en jeu ici.

Merci de votre soutien continuel. Solidarité, toujours !

Eric Lee

Pour signer la pétition